Envers et contre tout, éleveuses !
Bande-annonce
Envers et contre tout, éleveuses !
Réalisation : Jean-Pierre Valentin
-> Rencontre avec le réalisateur en direct sur Facebook & Noozy : Samedi 22 mai - 15h
Production : Supermouche Productions
2 rue de Nancy - Maison Romaine
88000 Épinal
Tél. + 33 (0)9 64 35 95 73
info@supermouche.fr
Synopsis
Le monde agricole est en crise. Dans les Hautes-Vosges, des femmes amoureuses de leurs bêtes développent des élevages attentifs au bien-être animal et des circuits de transformation respectueux des consommateurs. Des conceptions nouvelles nées de l'intérêt pour un territoire dans le but de pérenniser un métier, des paysages et une race.
Jean-Pierre Valentin
Né dans les Vosges, j’éprouve jeune le désir de voyager, inspiré par les ouvrages de Frison-Roche et Saint-Exupéry. Je découvre les Balkans, puis l’Algérie et l’Afrique noire. Pour m’imprégner plus encore des ambiances sahariennes, dès l’âge de 20 ans, je traverse à pied l’Afrique de l’Ouest, de Dakar au lac Tchad. Entre 1986 et 1988, je retourne partager la vie quotidienne des éleveurs Touaregs et peuls wodaabe, au Mali et au Niger. D’autres reportages me permettent de découvrir l’Andalousie, le Guizhou et le Kurdistan.
Mon intérêt pour le monde berbère m’incite ensuite à̀ sillonner les montagnes du Maroc, en particulier le Haut-Atlas central. C’est alors que je commence, selon l’expression de Jean Rouch, à « filmer avec » les populations rencontrées, réalisations documentaires grâce auxquelles j’intègre les réseaux de projections tels Cap Monde, Exploration du monde ou Les Grands Explorateurs au Québec, et la distribution télévisuelle (Arte, France 5, Ushuaia TV, La Raï, Vosges TV...).
Les années 2000 sont marquées par le départ pour de nouvelles rencontres. En Mauritanie, au Niger, au Maroc, j’accompagne des caravaniers qui font le commerce des dattes et du sel du désert.
En 2012, je retourne au Niger afin de réaliser un nouveau documentaire dans la proximité́ du monde touareg contemporain.
En 2013 je reviens au Maroc avec mes amis nomades ou villageois. Six semaines entre Marrakech et la haute montagne, pour reprendre contact avec les réalités du terrain.
Entre mai et août 2014, je sillonne à nouveau le Haut-Atlas afin de réaliser un documentaire à l’écoute des montagnards et des bergers.
De 2015 à 2016 je réalise Vosges, L’Appel de la forêt, un film qui part à la découverte des futaies, dans le voisinage d’artistes forestiers inspirés par la proximité́ des bois.
En 2016-2017, je tourne des films courts autour de projets précis : le chêne aux oiseaux à Veyrac (Haute-Vienne), un teaser didactique pour l’AOP Miel de sapin des Vosges, des performances d’artistes...
Entre 2018 et 2019, je réalise avec Supermouche Productions un nouveau documentaire pour les télévisions du Grand Est (RTGE) et les salles de cinéma : Envers et contre tout, éleveuses !
2020 : de nouveaux projets documentaires sont en phase d’écriture.
Thématique : Femmes à la campagne
Les campagnes resteraient-elles l’horizon répulsif pour celles qui ont longtemps regardé la ville comme le cadre de leur émancipation ? Loin des clichés encore trop présents, loin des femmes silencieuses, en tabliers à carreaux et la tête couverte par des fichus serrés sur des chignons grisonnants, les campagnardes d’aujourd’hui assument avec bonheur leur vie de rurales.
Avec bonheur, avec fierté même, cela ne veut pas dire sans peine, sans difficultés ! Qui n’en n’a pas ?
Agricultrices, elles endossent tout ce qui est désormais connu des aléas de la profession. Comme compagnes des paysans, paysannes elles-mêmes, elles travaillent, accompagnent et souvent soutiennent une famille en proie au doute, sinon au malheur.
Seules, de plus en plus, elles revendiquent leur statut de paysannes, d’éleveuses, de fermières, maîtrisant avec engagement la chaîne de production et de distribution dans des espaces fermiers ouverts sur des marchés de proximité.
Institutrices, infirmières, médecins, auxiliaires de vie, éloignées des villes et de leurs attraits, elles ont choisi de vivre au milieu d’une population rurale et de s’y sentir plus insérées peut-être que dans l’anonymat urbain. Là, elles ont le sentiment de remplir leur rôle, de se sentir utiles au contact de la communauté du bourg ou du petit hameau. Avec bonheur, avec fierté même !